Il est souhaitable de regarder nos projets, la réalité de notre vie quotidienne et celle de notre entreprise au tamis des limites planétaires et du plancher social.
Nous proposons une lecture de nos projets entre limites planétaires et plancher social, fin de poursuivre un post récent.

limite planétaire et plancher social pour les projets
Cela ne remet pas en cause les choix liés au retour sur investissement, à la nécessité d’un achat, Nous voulons uniquement indiquer que l’éclairage proposé dans cet article éclaire le projet et peut, le cas échéant, nous aider à l’améliorer.
Les limites planétaires sont selon le Stockholm Résilience Centre (2009) :
- Le changement climatique,
- L’intégrité de la biosphère (érosion de la biodiversité et dérèglement des écosystèmes),
- Le changement d’occupation des sols,
- L’acidification des océans,
- L’utilisation mondiale de l’eau douce,
- La perturbation des flux biogéochimiques (les cycles de l’azote et du phosphore),
- L’appauvrissement de l’ozone stratosphérique,
- La croissance des aérosols atmosphériques,
- La dissémination de nouvelles substances (la pollution chimique).
Cela signifie qu’au-delà de ces limites, nous entrons alors dans quelque chose d’inconnu au regard de nos connaissances. Six limites, sur neuf, sont déjà atteintes. La limite la plus médiatisée est celle du changement climatique qui était fixée par une température supérieure à + 1°C par rapport à l’ère préindustrielle, et nous sommes au niveau mondial à +1,1 voire +1,2°C. Nous constatons effectivement que nous connaissons depuis peu des événements climatiques perturbants. Je suis à votre disposition pour mieux connaître ces limites, leurs mesures, les seuils et les valeurs actuellement atteintes.
Seules les limites suivantes n’ont pas été franchies :
- L’acidification des océans,
- L’appauvrissement de l’ozone stratosphérique et
- La concentration des aérosols atmosphériques.
Toutefois nous pouvons être déjà inquiets au regard du franchissement de la limite de l’acidification des océans. En France certaines limites telles que l’utilisation de l’eau douce, ou du changement d’occupation des sols ne sont pas atteintes. Cela nous montre bien que nos efforts sont importants mais ne font pas tout et que nous pouvons nous interroger sur le devenir des pays qui y sont confrontés.
Dans nos projets nous pouvons vérifier et mesurer nos émissions de gaz à effet de serre, notre consommation de matière première et notre capacité à recycler à réparer, notre consommation d’eau et la préservation de cette ressource, notre consommation de fluides frigorigènes ou de produits fluorés, notre souci de la préservation d’espace naturels agricoles et forestiers. Quel impact indirect notre projet a-t-il sur certaines limites ; par exemple le changement d’occupation des sols est-il affecté par notre consommation importée ?
Comment mesurer ces éléments de notre impact sur les limites planétaires ? Avons-nous un plan d’actions pour réduire celui-ci ?
Kate RAWORTH (2018, théorie du donut), quant à elle nous parle de l’évaluation de nos projets dans une zone viable et souhaitable entre ces limites planétaires et un plancher social.
Le plancher social ou les besoins sociaux de base qu’elle définit, sont les suivants :
- L’accès à la nourriture, à la santé, à l’éducation, au logement, à l’eau et à l’assainissement, à l’énergie
- Est-ce que le travail permet des revenus suffisants ?
- Est-ce que les personnes sont représentées politiquement et librement ?
- Est-ce que les personnes vivent en paix et dans une société juste et équitable ?
Nous sommes moins concernés, en Europe ou dans les pays développés, par l’accès à l’eau, à l’alimentation, à l’énergie, à l’éducation, au logement, quoique … En effet est-ce qu’au sein d’une entreprise, nous savons s’il n’y a pas parmi les salariés, une personne qui rencontre des difficultés sur l’un ou l’autre de ces besoins ? Nous pouvons vérifier, à titre personnel et au sein de l’entreprise que nos achats ne proviennent pas de pays dictatoriaux ou gangrenés par la violence ou la corruption, en plus de contribuer au dépassement des limites planétaires ci-dessus.
Certains éléments ci-dessus font partie de ce qu’il est convenu d’appeler les éléments extra financiers et qui peuvent être demandés par les clients, les banques, les actionnaires ou l’état ; par exemple l’égalité homme / femme au sein de l’entreprise. Nous nous en sommes fait l’écho dans un post récent.

source: notre-environnement.gouv.fr
Nous sommes amenés à analyser notre activité, nos projets au regard des points ci-dessus, au-delà du retour sur investissement. Entre les limites planétaires et le plancher social, se trouve la zone d’une économie régénératrice et redistributive, un espace sûr et juste pour l’humanité.
N’est-ce pas un exercice intéressant et nécessaire ?
N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus, et/ou mettre en œuvre cette démarche.